Dans le cadre de mon parcours en tant qu’éducatrice spécialisée (voir la section "À propos" pour en savoir plus), j’ai eu l’opportunité de m’investir dans des contextes professionnels très diversifiés, aux côtés de publics aux réalités multiples.

Au fil de ces expériences et malgré la singularité de chaque histoire, un constat m’a profondément marquée : 

celui d’un oubli de soi, d’un effacement du bien-être personnel, là où la précarité, les parcours chaotiques, ou simplement le manque de repères relèguent le soin de son corps au second plan. 

Pour les personnes en situation de handicap, le corps est trop souvent perçu uniquement à travers le prisme de la déficience, des limitations, de l’« incapacité », réduit à ses limites, à ses manques, à ce qu’il ne peut plus ou n’a jamais pu faire. Cette vision réductrice, centrée sur l’infirmité ou la dépendance finit par altérer profondément l’image que ces personnes ont d’elles-mêmes et la relation à leur propre corps.

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Pour d’autres, c’est l’histoire personnelle qui peut impacter l’intégrité corporelle. Un vécu marqué par des violences, des abus, des traumatismes physiques, psychologiques ou psychiques, laisse des traces profondes, parfois invisibles mais bien présentes. Le corps devient alors un lieu de mémoire douloureux, un rappel constant de ce qui a été subi, une zone de tension que l’on fuit, que l’on abandonne. Peu à peu, il peut être rejeté, ignoré, jusqu’à provoquer une dissociation partielle,

voire totale, entre le corps et l’esprit.

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Et puis, il y a ceux pour qui le bien-être n’a jamais été une option : par manque de moyens, par méconnaissance ou tout simplement parce que dans leur parcours de vie, leur propre épanouissement n’a jamais été envisagé comme une priorité,

ni par eux-mêmes, ni par le regard des autres.

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